L’Etat doit arrêter l’hémorragie des départs des médecins tunisiens vers l’étranger, dixit Khalil Ammar
Khalil Ammar, PDG du Groupe Amen Santé est intervenu sur les ondes de radio Express FM, jeudi 4 mars 2021, indiquant que le secteur privé de la santé représente actuellement 20% de la capacité d’accueil du secteur de la Santé. Et de préciser: » Aujourd’hui, il existe plus de 100 cliniques privées, avec environ 6000 lits, 17000 agents et cadres employés et un total de transaction 870 millions de dinars. Sachant que chaque année, 500 mille patients étrangers sont traités en Tunisie. »
Par ailleurs, Khalil Ammar a indiqué que l’Amen Bank et la compagnie d’assurance Comar ont pu réalisé un investissement de l’ordre de 175 millions de dinars pour la création des cliniques privées dans 5 gouvernorats du pays. « Ces établissements ont permis d’investir dans le développement régional ainsi que dans l’intelligence tunisienne et ce, à travers le traitement d’un million de citoyens tunisiens et de 200 mille patients étrangers » a ajouté Khalil Ammar.
En outre, Khalil Ammar a expliqué que le plus grand défi à relever aujourd’hui est de préserver les investissements qui ont été faits jusque là dans le secteur privé. « Il y a un problème au niveau du rendement des établissements privés de la Santé, ce problème peut menacer leur dynamique. Aussi, la plus importante action que l’Etat doit entamer est d’arrêter l’hémorragie de la fuite des cerveaux de la Tunisie. Nous avons environ 4000 médecins qui ont quitté le pays dont 80% sont des médecins spécialistes » a poursuivi Khalil Ammar.
Dans un autre registre, Khalil Ammar a appelé les autorités à revoir les tarifications de la CNAM, ce qui n’a pas été fait depuis les débuts de l’année 2000, entre temps, toutes les charges des cliniques privées ont augmenté. Les coûts d’exploitation ont augmenté également et notamment à cause de la dépréciation du dinar. S’y ajoute la révision des prestations qui peuvent être prises en charge par la CNAM, ce qui sera à même d’améliorer le rendement des cliniques privées.